Journée internationale des femmes en science : 6 femmes inspirantes à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont
11 février 2021
Le 11 février est la Journée internationale des femmes en science. La Fondation de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) souligne l’événement en présentant 6 chercheuses qui font avancer la science, la médecine et dont les travaux sauvent des vies. Découvrez-les!
- Dre May Griffith, chercheuse en ophtalmologie
- Dre Laura Hulea, chercheuse en immunologie-oncologie
- Dre Heather Melichar, chercheuse en immunologie-oncologie
- Dre Cynthia Qian, chirurgienne vitréo-rétinienne adulte et pédiatrique à l’HMR
- Dre Marion Dubuissez, stagiaire postdoctorale, laboratoire de la Dre Heather Melichar
- Dre Marie-Eve Lebel, stagiaire postdoctorale, laboratoire de la Dre Heather Melichar
En plus de ces six docteures, de nombreuses femmes s’activent quotidiennement pour le bien-être des patients de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Nous les félicitons et les remercions pour leur travail et leur engagement. Avec l’ensemble des professionnels de la santé et de la recherche, elles sont souches de guérison.
Dre May Griffith, chercheuse en ophtalmologie
Curieuse de nature, Dre Griffith travaille actuellement sur le traitement des perforations cornéennes grâce à une méthode révolutionnaire : la liQD Cornea.
Pourquoi avoir choisi la recherche?
Pour moi, c’est très triste de savoir que l’on peut être privé de la beauté naturelle qui nous entoure. Jeune, j’ai compris qu’on pouvait perdre la vue en voyant pour la première fois un autre enfant aux yeux blancs.
Je me souviens encore de cet enfant aveugle et je travaille aujourd’hui en ophtalmologie à la guérison de la cécité cornéenne.
Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière?
Nous avons réussi à montrer qu’il était possible de faire repousser la cornée humaine, un tissu que l’on croyait incapable de se régénérer. J’en suis particulièrement fière puisque plusieurs scientifiques masculins me disaient que je ne pourrais jamais fabriquer un tel implant à base biologique. Heureusement, d’autres confrères inspirants ont cru en mon travail et ils m’ont donné l’inspiration pour mettre en place cette réussite.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille intéressée par la science?
Choisir une carrière et de faire quelque chose que vous aimerez tous les jours. La carrière que l’on choisit doit être amusante, enrichissante et nous donner l’envie de travailler. Il peut y avoir des obstacles sur le chemin, mais croyez en vous, travaillez dur, sachez aussi quand demander de l’aide et vous y arriverez.
Dre Laura Hulea, chercheuse en immunologie-oncologie
Passionnée de science et de savoir, la Dre Hulea se concentre sur l’étude du métabolisme cellulaire et la synthèse des protéines pour comprendre leur fonctionnement chez des patients souffrant, entre autres, de cancers et de diabète.
Pourquoi avoir choisi la recherche?
Mon père est professeur et chercheur en chimie, j’ai donc grandi en connaissant la vie d’un scientifique : passion, travail soutenu et les longues séances en laboratoire.
Cependant, je me suis orientée vers la biologie seulement au milieu de mes études du 1er cycle. C’est un cours passionnant en biologie qui m’a attiré vers cette spécialisation et ensuite vers le monde de la recherche biomédicale.
Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière?
Beaucoup d’éléments dans mon travail me rendent fière! Si j’avais à choisir, je pense que mes travaux sur le problème de la résistance des cancers aux thérapies ciblées sont particulièrement passionnants et d’intérêts pour d’éventuelles translations vers la clinique.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille intéressée par la science?
Je dirais qu’avec de la confiance en soi et un travail soutenu, elle pourra suivre sa passion, peu importe la direction. Solliciter le soutien de mentors que l’on admire. Je ne serais pas où je suis sans les conseils de plusieurs personnes. La science, c’est une vie d’apprentissage qui débute par l’expérience de ceux ou celles qui en ont plus que nous.
Dre Heather Melichar, chercheuse en immunologie-oncologie
Par ses recherches, la Dre Melichar tente d’améliorer les connaissances sur les maladies auto-immunes et l’efficacité des immunothérapies anticancéreuses.
Pourquoi avoir choisi la recherche?
Mon intérêt pour la science m’a poussé à faire mes études en biologie, sans avoir d’intentions de carrière. Jusqu’à ce qu’on me propose de travailler dans un laboratoire un été. Je suis immédiatement tombé en amour avec la recherche!
Même les études scientifiques les plus fondamentales peuvent avoir des impacts majeurs sur le développement de nouveaux médicaments ou traitements pour des maladies. L’idée qu’une découverte de laboratoire puisse affecter des milliers ou millions de vies est formidable.
Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière?
Des étudiants du laboratoire qui prennent les devants dans leurs projets respectifs plutôt que de suivre un projet de recherche en particulier. C’est incroyable de voir de jeunes étudiants devenir des scientifiques exceptionnels.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille intéressée par la science?
Fonce! Il y a tellement de questions qui ont besoin de réponses, et nous avons besoin de femmes curieuses et intelligentes pour résoudre ces problèmes! La formation que vous recevez en sciences vous ouvrira de nombreuses opportunités (au-delà de la recherche académique). Recherchez des mentors, des collèges et des collaborateurs qui ont votre succès à cœurs.
Dre Cynthia Qian, chirurgienne vitréo-rétinienne adulte et pédiatrique à l’HMR
La Dre Qian est spécialisée dans les maladies rares de l’œil. Actuellement ses travaux de remplacement génique sont très prometteurs et permettront de soigner l’amaurose congénitale de Leber.
Pourquoi avoir choisi la recherche?
Ayant moi-même vécu une période de maladie pendant l’enfance, j’ai développé une véritable fascination envers ce que la médecine peut faire et un profond sentiment d’empathie envers ceux qui souffrent. Je souhaitais mettre mes connaissances et mes compétences au service des autres.
C’est un privilège pour moi de pouvoir faire des recherches scientifiques fondamentales autour de l’ophtalmologie et de l’appliquer directement aux soins et aux traitements chirurgicaux de mes patients.
Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière?
Chaque projet dans lequel je m’implique me procure immensément de joie et de fierté.
Je noterais le fait d’être parmi les trois chirurgiens au Canada à implanter la prothèse rétinienne Argus chez des personnes atteintes de rétinite pigmentaire à un stade avancé et complètement aveugles. Et, que nous ayons été choisis comme l’un des deux seuls centres d’excellence au Canada où sera administré le premier traitement de thérapie génique approuvé par Santé Canada pour la cécité.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille intéressée par la science?
Soyez audacieuse et avancez avec confiance et optimisme!
Dre Marion Dubuissez, stagiaire postdoctorale, laboratoire de la Dre Heather Melichar
Au quotidien, la Dre Dubuissez tente de reproduire une leucémie particulièrement agressive que l’on retrouve chez les enfants. Au terme de ses recherches, elle souhaite avoir un modèle si semblable à celui de l’humain qu’il pourrait être utilisé pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et tester de nouveaux médicaments.
La Fondation lui a récemment remis une bourse pour financer ses recherches.
Pourquoi avoir choisi la recherche?
J’ai toujours été passionnée par la science, particulièrement la biologie. Je me suis dirigée vers ce domaine à l’université, puis c’est lors de mon premier stage dans un laboratoire de recherche que j’ai compris que c’était ce que je voulais faire. Ce qui me plaît le plus dans mon métier est la constante réflexion intellectuelle qui nous pousse à progresser continuellement.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille intéressée par la science?
Si elle est de nature curieuse et rigoureuse, je lui conseillerai de faire un stage et d’essayer! La recherche est un milieu très compétitif et très rigoureux. C’est un travail demandant qui nécessite une implication importante, mais tellement passionnante.
Dre Marie-Eve Lebel, stagiaire postdoctorale, laboratoire de la Dre Heather Melichar
La Dre Lebel travaille à perfectionner l’efficacité des thérapies cellulaires pour améliorer les traitements contre différentes maladies. Elle a récemment reçu le Prix d’excellence à la publication.
Pourquoi avoir choisi la recherche?
C’est un domaine qui m’a tout de suite passionné. Il s’agit d’un milieu qui évolue rapidement et demande une formation continue. J’aime acquérir de nouvelles connaissances, comprendre comment les choses fonctionnent et résoudre des problèmes, ce qui fait de la recherche un milieu de travail parfait pour moi.
Quels conseils donneriez-vous à une jeune fille intéressée par la science?
Je lui dirais d’avoir confiance en elle. Il s’agit de domaines qui peuvent être intimidants au début, car il y a tant de choses à savoir et à comprendre, mais tout le monde est parti de zéro. De plus, une bonne façon de trouver ce qui la passionne le plus et de démystifier ces domaines est d’effectuer des stages dans ces différents milieux ou encore des activités en lien avec les sciences comme participer à un camp scientifique ou présenter un projet expo-sciences.